jeudi 28 novembre 2019
YAMRAJ COMICS
YAMRAJ COMICS est une structure éditoriale centrée sur la traduction et la restauration de bandes dessinées américaines du Golden Age (domaine public), la création de récits originaux ainsi que la publication et la distribution de titres étrangers.
Nous avons eu la chance de présenter notre dernière publication: Yamraj Universe 1 à la Paris-ComicCon. Ce titre présente une vue complète de notre univers, que ce soit de grandes épopées cosmiques, des récits super-héroïques ou des thrillers d'action. Un ouvrage de plus de 170 pages, contenant les aventures des différents héros (Captain Lazer, FreeJack, Amazona, DevilDead...) se déroulent dans les années 40/50, dans les années 80 ou même de nos jours. Chaque épisode est introduit par une cover ainsi qu'une présentation du personnage, de son parcours éditorial et du contexte général.
Pour découvrir cet univers riche profitez du Black Friday : toutes les commandes de Yamraj Univers 1 passées entre vendredi et dimanche minuit auront en cadeau GRATUIT deux Sketchbook collectors à petit tirage (exemplaires numérotés). Attention
stock limité à 10.
Plus d'infos ici :
http://yamraj-comics.over-blog.com/news.html
samedi 25 mai 2019
Laurent Lefeuvre BD & Comics : FOND D'ÉCRAN GRATUIT !
Laurent Lefeuvre BD & Comics : FOND D'ÉCRAN GRATUIT !: On me l'a demandé, il provient de l'illustration faite ce matin : " Fox-Boy sur le Trône de Fer ". C'est cadeau. ...
jeudi 5 avril 2018
LAURENT LEFEUVRE parle de FOX-BOY: J'essaie de réaliser la BD que j'aimerais lire
"C'est intéressant, je crois, de montrer un personnage qui nous ressemble de ce côté-là. Superman ne m'a jamais intéressé parce que c'est un Boy-scout avec des pouvoirs de dieu. Par contre, les personnages avec des failles me ressemblent, et m'intéressent." (Laurent Lefeuvre)
INTERVIEW DE LAURENT
LEFEUVRE
Bonjour LAURENT
LEFEUVRE, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview
sur votre personnage étonnant FOX-BOY.
Avec
plaisir !
Vous avez
choisi un ado, Pol, comme héros, dans quel but exactement ?
Parce que
l'adolescence est une période intéressante. On n'est ni enfant, ni
adulte. On ne se reconnaît ni dans les premiers, ni dans les
suivants, qu'on trouve tous débiles (en gros).
Et ce passage colle bien à un personnage en pleine transformation. Comme une chenille pas encore devenue papillon. Une chrysalide. Qu'en sortira-t-il ? C'est ce que la série propose de découvrir.
Et puis l'ado est aussi un classique des super-héros, de Peter Parker à Kick-Ass. C'est aussi l'âge qu'il faut pour lire des comics.
Et ce passage colle bien à un personnage en pleine transformation. Comme une chenille pas encore devenue papillon. Une chrysalide. Qu'en sortira-t-il ? C'est ce que la série propose de découvrir.
Et puis l'ado est aussi un classique des super-héros, de Peter Parker à Kick-Ass. C'est aussi l'âge qu'il faut pour lire des comics.
Cet ado, dès
le départ, n’est pas disons très sympa. Il vit un changement en
devenant FOX-BOY, est-ce un clin d’œil à la fameuse phrase de
Ben Parker, l’oncle de Peter, qui lui a dit quelque chose comme :
« de grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités » ?
Oui
et non : On pense évidemment à Spider-Man quand on réalise
Fox-Boy. Mais lui se croit débarrassé de toute responsabilité, car
il n'y a pas de super-méchant dans son univers (qui est aussi le
nôtre). Or, l'ennemi se cache parfois à l'intérieur de soi-même.
Un indice pour l'adulte qu'il doit devenir un jour.
Notez que si
je suis imprécis dans ma citation, vous par contre, vous n’en
manquez pas de citations dans vos deux premiers tomes de FOX-BOY, et
de diverses sources, même dans vos dessins vous n’hésitez pas à
certains rappelles d’où viennent les comics. Est-ce important
tout cela ces références, ces hommages, ces racines ?
Les
comics que je lisais il y a bientôt 30 ans regorgeaient de citations
et verbatims à la première page. J'aime ça, quand c'est approprié.
Ça rappelle qu'il faut lire l'histoire en se rappelant qu'on
n'invente jamais complètement les choses. Il y a toujours de grands
thèmes évoqués dans la Mythologie, les classiques, que ce soit
dans un film, une chanson, ou un conte.
Pour revenir
au changement que subit Pol, et qu’il va rencontrer encore, vu la
folie du deuxième tome, voulez-vous interpeller les lecteurs ?
Est-ce un message qui s’adresse à chacun où vous visez
particulièrement les jeunes ?
On
évolue tous. On a des qualités, des défauts, qui peuvent
s'exprimer tour à tour au sein parfois d'une seule et même journée.
C'est intéressant, je crois, de montrer un personnage qui nous
ressemble de ce côté-là. Superman ne m'a jamais intéressé parce
que c'est un Boy-scout avec des pouvoirs de dieu. Par contre, les
personnages avec des failles me ressemblent, et m'intéressent. Je
fais le pari que les lecteurs s'y trouveront aussi. Ceci dit, je l'ai
particulièrement gratiné au début du tome 1 : Il est
suffisant et raciste. Mais ça ne suffit pas à le définir. Il est
plus que ça, et surtout, MIEUX que ça. Il le prouve par la suite.
Mais franchement,
pensez-vous que le fait de recevoir un tel pouvoir puisse changer
radicalement une personne ? Ne faut-il pas autre chose de plus
profond encore ?
Pas forcément ! Quand on est ado, il suffit parfois d'être intégré dans un groupe de personnes un peu « hype » pour ne plus se sentir. Alors quand on est fan de comics et qu'on peut du jour au lendemain se prendre pour Spider-Man... ça peut être grisant !
Pas forcément ! Quand on est ado, il suffit parfois d'être intégré dans un groupe de personnes un peu « hype » pour ne plus se sentir. Alors quand on est fan de comics et qu'on peut du jour au lendemain se prendre pour Spider-Man... ça peut être grisant !
Sur quoi
vous-êtes vous basé pour que Pol vive un tel changement… une
telle conversion ?
Sans doute le fait que je suis estomaqué de voir combien des idées aussi stupidement crasses comme celles défendues par l'extrême droite, semblent aujourd'hui trouver écho chez la jeunesse.
En réalisant ce tome 1, des élections législatives ont placé ce parti, comme premier des jeunes en France. Atterrant ! Comment ne pas intégrer ceci dans mon histoire, quand on prétend parler du monde réel, et des ados ?
Sans doute le fait que je suis estomaqué de voir combien des idées aussi stupidement crasses comme celles défendues par l'extrême droite, semblent aujourd'hui trouver écho chez la jeunesse.
En réalisant ce tome 1, des élections législatives ont placé ce parti, comme premier des jeunes en France. Atterrant ! Comment ne pas intégrer ceci dans mon histoire, quand on prétend parler du monde réel, et des ados ?
Il y a une
question qui me tarabuste. Pourquoi avez-vous choisi que Pol
« devienne le personnage » qu’il a lu enfant ?
Ça, pour le savoir, il faudra au moins attendre le tome 4 de Fox-Boy, car tout à une raison !
Ça, pour le savoir, il faudra au moins attendre le tome 4 de Fox-Boy, car tout à une raison !
Et concernant le
costume de FOX-BOY, quels sont les retours des lecteurs ?
Le trouvez-vous
joli ? Moi franchement, je vous avoue que non à première vue,
mais il est en fait magnifique… pourquoi cette impression ?
L’avez-vous trouvée chez d’autres lecteurs ? Et vous-même ?
Je
suis né en 1977, et je suis marqué par ce qu'on appelle l'âge de
Bronze (années 70/80) en matière de comics. De même, Pol est
marqué, non pas par Walking Dead ou Batman, mais par les BD que
lisait son père, qui est lui-même une légende à ses yeux. Du
coup, ses goûts vont plus vers Dents de Sabre version 70's ou
l'ancien costume de Wolverine. Et puis Pol n'est pas styliste !
Je suis toujours gêné quand un ado se bricole un costume de folie
dans sa chambre, dans les films. Pas crédible.
Laissons le
costume et revenons à l’histoire de FOX-BOY qui est un personnage
fort attachant. Il n’est pas facile d’introduire dans l’univers
des comics un nouveau personnage, qui en plus s’invite comme un ami
et peut encore nous surprendre. Quel est votre secret ?
J'essaie de réaliser la BD que j'aimerais lire. Je suis un peu comme Pol : Solitaire, complexe, lunatique, et surtout plein d'imaginaire et d'idées. J'essaie de me connaître et d'en tirer parti.
J'essaie de réaliser la BD que j'aimerais lire. Je suis un peu comme Pol : Solitaire, complexe, lunatique, et surtout plein d'imaginaire et d'idées. J'essaie de me connaître et d'en tirer parti.
Votre écriture
est un style particulier qui donne envie de lire, de découvrir.
J’y ai remarqué
un soucis de coller à l’actualité, aux problèmes réels de notre
société et de façon directe (affiche politique inquiétante…),
mais aussi de manière fine et intelligente, comme le racisme, cette
plaie. Êtes-vous un artiste qui vous sentez responsable :
« savoir raconter, écrire, dessiner des histoires, est-ce que
cela donne de grandes responsabilités » ?
C'est gênant de répondre oui, car ça doit donner une image un peu auto-satisfaite, mais le fait est que j'estime que les lecteurs doivent avoir TOUT ce qu'il est possible de leur apporter. En clair, ne pas être avare de son art, et être sincère dans sa façon de le réaliser.
C'est gênant de répondre oui, car ça doit donner une image un peu auto-satisfaite, mais le fait est que j'estime que les lecteurs doivent avoir TOUT ce qu'il est possible de leur apporter. En clair, ne pas être avare de son art, et être sincère dans sa façon de le réaliser.
En vous
lisant, j’ai eu quand même cette impression : les méchants
sont toujours d’extrême droite. Doit-on voir un engagement
politique de votre part au sein des histoires de FOX-BOY ? Je
pense aux affiches qu’on peut lire, aux allemands de la deuxième
guerre forcément très cruels, au nazis citez dans une liste de
monstres et potentiels dangers...
C'est
un contrepied logique de qui il est au départ. Et puis dire que les
nazis sont cruels n'est pas une opinion, c'est un fait ! Je vis
dans un quartier où chaque rue porte le nom d'un jeune résistant
fusillé.
Les décomptes entre l'année de naissance et celle de la mort n'est pas une fiction.
Il ne faut pas être naïf là-dessus. Et puis il y a méchant et méchant. Je ne renvoie pas dos à dos Stevan, le petit con qui accompagne Pol au début de la série (et qu'il largue d'ailleurs assez vite), et des nazins, qui sont là le temps de 3 images (et de mourir, d'ailleurs). Ce n'est pas ma grille de lecture en tout cas.
Les décomptes entre l'année de naissance et celle de la mort n'est pas une fiction.
Il ne faut pas être naïf là-dessus. Et puis il y a méchant et méchant. Je ne renvoie pas dos à dos Stevan, le petit con qui accompagne Pol au début de la série (et qu'il largue d'ailleurs assez vite), et des nazins, qui sont là le temps de 3 images (et de mourir, d'ailleurs). Ce n'est pas ma grille de lecture en tout cas.
Et il y a
aussi par opposition (?) l’apparition d’un Charlie Hebdo ???
Hommage ?
Surtout
de la logique : J'inscris mon personnage dans notre réalité
(pas celle de Marvel, ou plus fantasque encore, celle de DC, avec ses
villes fictives). Du coup, l'histoire se passant en février 2015, un
petit mois après les attentats de Charlie, il faut se souvenir que
ces auto-collants étaient encore sur toutes les vitrines des
magasins.
Avec l'équipe de Quai des Bulles aujourd'hui. Difficile d'être légers et de bosser sur la programmation du festival 2015.
Enfin quelque chose
qui m’a un peu attristé, vous ne semblez non plus pas apprécier
le christianisme. J’exagère ?
Pas
du tout ! Je suis baptisé, et me suis marié à l'Église !
Après, ma foi (ou non-foi) est ma pudeur, comme le dit très bien le
philosophe Michel Serre. Il ne faut pas trop chercher de messages
chez moi, j'aime bien m'effacer derrière mes histoires. Et puis je
n'aime pas les moralistes, alors je n'ai pas envie d'être un
« auteur à thèses ». C'est avant tout de la distraction,
avec un arrière-plan qui se veut plus réaliste que le moyenne des
productions Américaines.
Pourquoi
avoir choisi la Bretagne, l’Auvergne (« … au mieux je me
sentais comme un petit Daredevil rennais » Fox-Boy) et non pas
Paris, la grande capitale, pour ces premières aventures de FOX-BOY,
ce que vous appelez, « Le cycle des origines » ?
Parce
que c'est tout bonnement là où je suis né, et où je vis,
pardi !
Pas d'ethnocentrisme chez moi non plus ! Et puis il me semble que si cette histoire se passait à Paris (peut-être un jour, pourquoi pas?), personne ne releverait la ville où ce passe Fox-Boy. Mais c'est un choix de se dire qu'il y a plus en commun entre Fox-Boy et le lecteur français lambda, quelle que soit la ville ou village où il vit... qu'avec New-York ou Gotham.
Pas d'ethnocentrisme chez moi non plus ! Et puis il me semble que si cette histoire se passait à Paris (peut-être un jour, pourquoi pas?), personne ne releverait la ville où ce passe Fox-Boy. Mais c'est un choix de se dire qu'il y a plus en commun entre Fox-Boy et le lecteur français lambda, quelle que soit la ville ou village où il vit... qu'avec New-York ou Gotham.
Pol est un
français qui vit seul avec sa mère, son père étant décédé…
est-ce important pour vous que Pol connaisse cette situation ?
Ne pouvait-il pas vivre dans une famille sans histoires dramatiques,
avec un papa, une maman des frères et sœurs ?
Il y a pas mal de raisons à ça, notamment pour isoler le personnage dans sa tête, et qu'il soit plus crédible qu'il ait une double-vie, alors que ce serait plus dur avec une smala autour de lui. Il n'est pas malheureux pour autant, et le familles mono-parentales, quelles qu'en soient les raisons, font partie de la réalité au même titre que les familles avec 4 enfants. Et puis tout bonnement, c'est plus simple à dessiner. Quant au père disparu, il y a une véritable raison à ce choix, qui n'est pas encore abordé pour le moment.
Il y a pas mal de raisons à ça, notamment pour isoler le personnage dans sa tête, et qu'il soit plus crédible qu'il ait une double-vie, alors que ce serait plus dur avec une smala autour de lui. Il n'est pas malheureux pour autant, et le familles mono-parentales, quelles qu'en soient les raisons, font partie de la réalité au même titre que les familles avec 4 enfants. Et puis tout bonnement, c'est plus simple à dessiner. Quant au père disparu, il y a une véritable raison à ce choix, qui n'est pas encore abordé pour le moment.
Pol reçoit
ses pouvoir d’un sorcier, pourquoi ? Y a-t-il comme un clin
d’œil au jeune Billy Batson qui reçoit lui aussi ses pouvoir
d’un sorcier dans le mythique comics SHAZAM ?
Pas
du tout. Je n'ai jamais lu SHAZAM, et j'avoue que le personnage ne
m'attire pas. Disons que la magie fait partie de notre (nos) cultures
européennes, bien plus que la science. Du sorcier qui guérit les
verrues, passe le feu, ou soulage les dents, jusqu'à l'esprit
surréaliste de nos poètes, il y a une âme plus magique en Europe,
en France et surtout en Bretagne qui échappe beaucoup aux auteurs
Américains. Même chez Docteur Strange dont les dimensions magiques
se réfèrent plus à la Science (Théorie des cordes, plans
multidimensionnels), qu'au shamanisme (comme le faisait par exemple
Mœbius).
Stoppons la
machine, si vous le voulez-bien LAURENT LEFEUVRE et revenons à la
conception de FOX-BOY. Ici je partage avec vous mon impression sur
votre superbe bande dessinée.
FOX-BOY est tout
aussi classique que nouveau, voir même original. Il n’est pas le
premier super-héros français. Je pense particulièrement aux
personnages du grand Jean-Yves Mitton (Mikros, Le Garde Républicain,
l’Archer Blanc, la Fantasc Force...). Mais FOX-BOY a quelque chose
de totalement propre, il est unique en fait. Je vois juste ?
Mais LAURENT
LEFEUVRE, approfondissons comment ce petit personnage qui n’a pas
un costume de ouf, nous devient plus qu’évident, plus qu’attachant
(on en a déjà touché mot), très beau et très moderne en restant
classique ? Vous êtes un sorcier ??????
Il
y a quelque chose de magique dans le dessin, et à inventer des
histoires. Alors quelque part, je suis forcément un peu en rapport
avec la magie.
FOX-BOY vu par Eric Van Elselande
D’ailleurs
tout ce que vous touchez prend comme une vie propre, à la façon
d’un Mike Allred (Madman, X Force, I Zombie) ou d’un Bill
Sienkiewicz (The New Mutant, Elektra, Daredevil...).
J’ai pu
d’ailleurs admirer quelques personnages de DC que vous dessinez
pour un ouvrage qui devrait paraître, c’est bien cela ? Mais
quelle puissance et quelle force dans ces dessins, mangez-vous du
lion au petit déjeuner ?
Sincèrement,
on est loin du compte des gens que vous citez, mais je compte bien
progresser.
Si je vous
dis que votre style se rapproche par moment sensiblement de celui du
grand Gene Colan (Tomb of Dracula, Dr Strange, Batman), qu’en
dites-vous ?
Que
je suis fan de Gene Colan depuis l'enfance.
GENE COLAN
LAURENT
LEFEUVRE dite-nous tous, crachez la vérité : est-ce bien vous
qui avez inventé le Renard-Garou ?
Ma
foi, si quelqu'un l'a inventé avant moi, ce serait idiot de ma part
d'avoir copié cette idée.
Pour qu’un
lecteur non habitué aux comics, voir à la bédé de SF ou
fantastique (voir d’horreur), puisse entrer dans l’univers de
FOX-BOY, lui faut-il lire une encyclopédie de la bédé (et pas
seulement tant vous avez de la culture à revendre) pour vraiment
bien apprécier FOX-BOY ?
J'espère
que non, car sinon, ça voudrait dire que je ne m'adresse qu'à des
gens comme moi, nostalgique ou du moins lecteur de comics. Ce n'est
pas mon but J'aime quand des gens me disent que les comics leur
tombent des mains... mais qu'ils ont apprécié Foxy.
En parlant de
culture, la musique y a une place importante, avec conseille
d’écoute en plus (vous me faites penser à l’écrivain Sire
Cédric). Pourquoi cette place de la musique ?
Parce
que je travaille continuellement, presque maladivement, en musique.
Alors revoir mes planches me remettent immédiatement dans l'état
d'esprit, la transe, dans laquelle je l'ai réalisée. Donc la
musique comme moyen d'accéder au monde de mes personnages, comme le
peyotl du sorcier à celui des esprits. Quand je vous dis que je suis
un peu sorcier !
Alors LAURENT
LEFEUVRE, nous allons apprendre à mieux connaître vos goûts :
- Qu’écoutez-vous
comme musique actuellement ? The National
- Quel est votre
livre de chevet ces jours ? Une pile de
comics en retard, et une biographie de Will Eisner.
- Lisez-vous des
comics régulièrement ? Je les relis.
Presque que mes mêmes vieux comics. Je ne lis quasiment rien de
neuf. Ça ne me parle pas. Ni les thèmes, ni le dessin.
- Quel genre de
cinéma aimez-vous ? Le bon ! Quel
que soit le genre. De la comédie romantique au film d'action ou
drame social. J'aime le Western, et le fantastique.
Qui est le grand
patron de la bande dessinée ? C'est une
drôle d'usine dirigée par un paquet de patrons. Pas un seul. Mon
héros reste Will Eisner.
Retour à
FOX-BOY. Êtes-vous entièrement satisfait des jaquettes des tomes 1
et 2 ?
Pourquoi ?
Pas vous ?
(Oh que oui, mais mon avis ici ne compte pas, maître)
Est-ce
compliqué de choisir une jaquette ?
Non. C'est même le plus fun !
Voilà deux
tomes sortis, un troisième annoncé. Avez-vous prévu un nombre
limité d’histoire de FOX-BOY ou êtes-vous prolifique
et infatigable comme Robert Kirkman (Invincible, Walking Dead) ,
voir même le grand Jack Kirby (Fantastic Four, The Demon, New Gods,
Myster Miracle, Kamandy...)?
Je
ne suis pas aussi bon, rapide, que ceux cités. Mais surtout :
je bosse SEUL !
Scanario + dessin + encrage + encrage + couleurs + lettrage + habillage graphique + promo.
Scanario + dessin + encrage + encrage + couleurs + lettrage + habillage graphique + promo.
Comment
voyez-vous l’avenir de FOX-BOY ?
Aucune idée. Ça dépendra des lecteurs, pas de moi. Enfin si un peu quand même !
Disons que j'ai à peine commencé à raconter tout ce que j'ai à dire, mais pour continuer, il faut que les gens me suivent.
Aucune idée. Ça dépendra des lecteurs, pas de moi. Enfin si un peu quand même !
Disons que j'ai à peine commencé à raconter tout ce que j'ai à dire, mais pour continuer, il faut que les gens me suivent.
Qu’est-ce ce
que le ROAyaume?
Mon petit univers de Marvel à moi. Mon Neverland. Je suis jaloux de cet immense bac à sable dont disposent les auteurs de ces grands univers, mais je veux gader mon indépendance. Alors pas le choix : il faut tout faire tout seul. Du moins pour le moment. Peut-être plus tard pourrais-je me permettre d'avoir de l'aide.
Mon petit univers de Marvel à moi. Mon Neverland. Je suis jaloux de cet immense bac à sable dont disposent les auteurs de ces grands univers, mais je veux gader mon indépendance. Alors pas le choix : il faut tout faire tout seul. Du moins pour le moment. Peut-être plus tard pourrais-je me permettre d'avoir de l'aide.
Vous avez
fondé une édition propre, LE RENARD, pour quelle(s) raison(s) ?
Ce
ne sont pas des éditions, mais un label. Comme une marque à
l'intérieur d'autres marques (Delcourt et autres). Je ne me trompe
pas de métier. Je suis auteur, pas éditeur. Mais je veux marquer
mes créations d'un sceau, le mien.
Vos lecteurs
arriveront-ils à suivre vos projets, sachant que tous les lecteurs
de comics, lisent déjà pas mal de séries ?
Si je suis bon, ils me suivront. Sinon, je ferai autre chose. Je l'ai déjà fait, je recommencerai au besoin. Tout ceci n'est jamais que de la BD.
Si je suis bon, ils me suivront. Sinon, je ferai autre chose. Je l'ai déjà fait, je recommencerai au besoin. Tout ceci n'est jamais que de la BD.
N’avez-vous
pas peur de la saturation ? Et en même temps que
pensez-vous de ce que m’a écrit Jean-Yves Mitton :
« Qu’importe si le monde de la bande dessinée est encombré,
la qualité passera toujours » (citation de tête).
Peur, non. D'autres choses me font peur, pas l'état du marché de la BD. Ceci dit, je produis assez peu, au final. Je suis un artisan. Je travaille beaucoup, mais j'essaie de soigner tout ce que je fais.
Peur, non. D'autres choses me font peur, pas l'état du marché de la BD. Ceci dit, je produis assez peu, au final. Je suis un artisan. Je travaille beaucoup, mais j'essaie de soigner tout ce que je fais.
Quel est
votre super-héros préféré ?
Daredevil.
Votre firme
américaine ?
Marvel. De l'époque où ils faisaient des bande dessinées.
Marvel. De l'époque où ils faisaient des bande dessinées.
Que dites-vous à
ceux qui refusent de lire des bandes dessinées de super-héros, pour
la raison « que des surhommes aussi parfaits n’existent pas,
que c’est agaçant à la fin » ?
Qu'à la fois ils ont raison. Mais qu'ils n'ont sans doute pas lu les histoires qui leur plairaient.
Qu'à la fois ils ont raison. Mais qu'ils n'ont sans doute pas lu les histoires qui leur plairaient.
Quel est votre
plus grand désir LAURENT LEFEUVRE ?
À titre professionnel ? Je travaille et gagne ma vie grâce à ma passion. J'estime donc être déjà un privilégié.
À titre professionnel ? Je travaille et gagne ma vie grâce à ma passion. J'estime donc être déjà un privilégié.
Qu’aimez-vous
dans la vie ?
Les
gens autour de moi (famille, amis...), les passionnés que je
rencontre ici et là et qui m'aident à vivre cette passion. C'est
déjà pas mal.
Que n’aimez-vous
pas ?
Trop long, et surtout trop perso ! Je vous l'ai dit plus haut, je ne ressens pas le besoin qu'on connaisse mes opinions, elles ne sont pas plus intéressantes que celles d'un autre. Et puis vous savez ce qu'on dit des opinions...
Trop long, et surtout trop perso ! Je vous l'ai dit plus haut, je ne ressens pas le besoin qu'on connaisse mes opinions, elles ne sont pas plus intéressantes que celles d'un autre. Et puis vous savez ce qu'on dit des opinions...
Pour terminer,
voici une liste de noms, vous devez, si vous le voulez-bien, dire ce
que vous en pensez en deux mots :
Bill Sienkiewicz
Génie et Génie.
Alan Moore Voir
ci-dessus.
Mike Allred Pas
lu (sincèrement!)
Gene Colan Vertigineux, ténébreux
Stan Lee Filou
Génial
Bob kane Escroc
(un mot suffira pour lui).
Moebius Hergé
et Franquin.
Hergé Zen
Enfance
Frank Zappa Chaos
génial
Mademoiselle K
Connais pas.
Pink Floyd
Fondamental Psyché.
Berruriers Noirs
Énergie éthique
Manu (Emmanuel
Monet) Connais pas.
Béatrice Dalle
Talent Fantasme
Christopher Lee
Dracula Gentleman
Jack Nicholson
Coucou, Shinning
Jean Cocteau Libre
Génie
Michael Myers Mad
Movies
Zorro Batman
Horizontal
Merci pour votre
amabilité et votre patience. C’est à vous de conclure LAURENT
LEFEUVRE, vous écrivez ce que vous voulez...
Merci
de vous intéresser à ce que je fais. Bonjour à ceux qui liront.
Nouvel essai, sans fil, cette fois. Je la kiffe, cette photo ! (Laurent Lefeuvre)
Liens:
overblog: http://laurentlefeuvre.over-blog.com/article-fox-boy-des-jeux-pour-la-plage-118757094.html
Facebook: https://www.facebook.com/LeFoxBoy
Laurent Lefeuvre en dédicace
Les amis, je me permets d'ajouter ceci: "C'est que je l'aime ce FOX-BOY, finalement"
Ichigo Samuru
jeudi 14 décembre 2017
EMMANUELLE OLGUIN. Julie est dans un livre documentaire sur les volcans.
"Je n'aime pas la violence. Je préfère rêver à un monde meilleur."
INTERVIEW DE
EMMANUELLE OLGUIN
1. Bonjour,
Emmanuelle Olguin, merci de prendre de votre temps pour répondre aux
quelques questions de BAZAR COMICS. La première est toute simple,
d’où vous vient ce désir d’être auteure : scénariste et
dessinatrice ?
Bonjour.
Le goût pour le dessin me vient de mon enfance. J'ai toujours aimé
dessiner. De plus, j'ai toujours aimé me raconter des histoires. Ma
1ère BD, je l'ai faite quand j'avais une dizaine d'années, jamais
terminée. C'était déjà les personnages de Julie et Beau Prince.
D'ailleurs, je m'étais fabriqué un cheval de bois que j'avais
appelé Beau Prince et j'en avais fabriqué d'autres pour mes frères,
ma sœur
et mes amis.
Ma première planche de BD
2. A ce que j’ai
pu voir, vous avez donc déjà écrit et dessiné deux aventures de
Julie et Beau Prince ?
- Comment
travaillez-vous ?
Je
procède par étape.
La
première, c'est d'écrire le scénario pour avoir une histoire qui
se tient. Dans le cas du premier tome, "L'île de l'Oiseau de
feu", j'ai tout inventé. Dans le cas du 2ème tome, "Entre
les pages des Volcans", je me suis bien documentée avant : j'ai
lu pas mal de contes et légendes ainsi que des documentaires sur les
volcans.
Deuxième
étape, je fais le story board, c'est à dire toutes mes pages en
qualité brouillon, que je relis plusieurs fois et que je fais relire
à mon entourage.
Dernière
étape, je fais les planches définitives : d'abord le crayonné
grossier, puis le crayonné fin, puis l'encrage et enfin la peinture,
à la gouache, en commençant toujours par le fond et en finissant
par les personnages. Il me faut environ une vingtaine de jours pour
faire une page.
- Connaissez-vous
l’épreuve de la page blanche ?
Non.
J'ai beaucoup plus d'idées que de temps pour les réaliser. Et les
idées me viennent lorsque je fais autre chose : lorsque je fais du
jogging, du vélo, du repassage ou lorsque je suis dans ma voiture
par exemple. Je travaille en ce moment sur le 3ème tome (fin prévue
courant 2020) et le scénario du 4ème tome est fait, écrit par mon
2ème fils, Olivier. J'ai aussi des idées pour faire une BD
humoristique mais je ne sais pas si j'aurai le temps de la faire un
jour.
- Où
travaillez-vous ?
Chez
moi, le mercredi et le week-end.
- Aimez-vous vous
votre travail et en vivez-vous ?
Créer
des BD est un loisir pour moi, que je fais pendant mon temps libre.
Je suis amateure et autodidacte. Je n'en vis pas. Je travaille comme
comptable à temps partiel pour vivre.
3. Que pouvez-vous
nous dire sur la première BD : L'ÎLE
DE L'OISEAU DE FEU ?
La
maman de Julie est gravement malade. Julie décide d'aller dans un
livre de contes de fées chercher un remède magique "le nectar
de la fleur de merveille" pour la guérir. Elle n'a que 3 jours
pour réussir et doit faire preuve d'astuce et de générosité.
C'est dans ce 1er tome qu'elle se découvre le pouvoir de rentrer
dans les livres et qu'elle découvre que son cheval de bois Beau
Prince devient un vrai cheval lorsqu'il l'accompagne.
4. Qualifieriez-vous
votre style de dessin comme « ligne claire » ?
Non,
je ne crois pas.
5. Vos bandes
dessinées s’adressent aux enfants, pourquoi ce choix ?
Les
enfants sont un public formidable. Ils sont tellement spontanés. Et
lorsqu'ils aiment un livre, ils vont le lire 5, 10, 20 fois sans se
lasser.
6. Parlez-nous un
peu de Julie, y a-t-il un peu de vous dans cette petite aventurière ?
Peut-être,
oui. Lorsque j'étais petite, j'avais un cheval de bois qui
s'appelait Beau Prince. Et puis, Julie est généreuse et a beaucoup
d'imagination, comme moi.
7. Et Beau Prince ?
Mon fils m’a fait la remarque qu’il ressemblait au cheval de
Yakari.
C'est
marrant ça. Mon père trouvait qu'il ressemblait plutôt à Jolly
Jumper, le cheval de Lucky Luke.
8. Pour « ENTRE LES PAGES DES VOLCANS » comment vous est venue l’idée
d’écrire cette histoire ?
Après
avoir terminé "L'île de l'Oiseau de feu", j'avais envie
que Julie visite un livre documentaire. Un livre sur les volcans,
avec une coulée de lave qui emporte la porte magique, ça s'y
prêtait bien.
9. Est-ce que le
concept aventure et découverte ou enseignement, vous allez le
continuer ou envisagez-vous d’autres aventures pour Julie et
Beau Prince ?
Le
3ème tome, ce sera aussi un peu documentaire (sur les dinosaures)
mais davantage fiction. Le 4ème tome (sur les pirates) sera encore
plus fiction. J'aime varier.
10. Pensez-vous que
la bande dessinée puisse faire passer un message durable ?
La
bande dessinée est un art. Elle peut donc servir de support à
n'importe quel message.
11. Est-ce son but
en fait ? N’est-ce pas plutôt le but de distraire ?
Les
deux. Elle peut divertir, créer de l'émotion, faire passer un
message.
12. Avez-vous des
retours concernant les aventures et découvertes de Julie ?
Oui,
comme je le disais plus haut, certains enfants ont aimé et ont lu et
relu plusieurs fois les BD, ce qui m'a fait très plaisir. Il y en a
même qui m'ont dit attendre avec impatience les 3e et 4e tomes.
13. Comment
voyez-vous Julie évoluer dans l’avenir ? Va-t-elle
éternellement rester une petite fille ?
Oui.
Je n'ai pas l'intention de la faire grandir. Cela lui ferait perdre
de la magie.
Extrait de "L'île de l'oiseau de feu"
14. J’ai lu
ceci concernant « L’île de l’oiseau de feu » :
Poésie,
amitié, imagination, gentillesse, beauté des sentiments... sont au
rendez-vous... et
plus haut : pas de méchants. Est-ce important pour vous de
raconter des histoires sans violence ?
Je
n'aime pas la violence. Je préfère rêver à un monde meilleur.
Extrait de "Entre les pages des volcans"
15. Je ne veux pas
faire de spoiler, mais, les légendes, comme celle du colibri, que
les lecteurs découvriront, sont-elles pour vous importantes ?
Si oui, pour quelle raison ?
Elles
vont bien dans l'histoire. La légende du colibri permet de présenter
le personnage qui sera le guide de Julie dans la première partie du
livre.
16. Pourquoi
parlez-vous des dieux et déesses et non du Créateur dans votre
histoire ?
Julie
est dans un livre documentaire sur les volcans. Or, dans ce genre de
livres, ce sont plutôt des dieux et des déesses qu'on trouve, aux
côtés des sciences. Et puis les mythologies du monde entier sont
très riches en histoires.
17. On va parler de
deux de ces personnages de légende : en quelques mots que
diriez-vous sur la déesse Pelée et sur Neige ?
La
déesse Pelée est la célèbre déesse hawaïenne du feu. Neige est
l'un des personnages d'une légende canadienne qui tente d'expliquer
l'origine des éléments (soleil, vent, volcan, arc-en-ciel, neige)
et du rythme des saisons.
18. L’origine de
l’Arc-en-Ciel est plutôt surprenante.
Je
n'ai pas inventée cette légende, elle existe vraiment. Je l'ai
juste utilisée pour les besoins de mon histoire.
19. Beau Prince est
un personnage touchant, comment vous est venu à l’idée de créer
ce personnage ?
Je
vous l'ai dit plus haut. Il vient de mon enfance.
20 . Est-ce
important d’écrire pour une cause et de sensibiliser les enfants ?
Je
ne sais pas. J'écris aussi pour me faire plaisir. Tant mieux si ça
plaît aussi aux enfants et si ça peut leur apporter quelque-chose.
21. La présence de
l’Arc-en-Ciel comme porte me fait penser aux Bisounours, est-ce que
l’idée vient de là, ou vraiment de la légende ?
Je
ne connais pas les Bisounours. L'arc-en-ciel vient de la légende
mais ce n'est pas lui la porte. Il est plutôt le chemin qui permet
de s'approcher de la porte.
22. C’est aussi la
théorie du Nouvel Age, le saviez-vous ?
Non
23. Il est étonnant
que cet Arc-en-Ciel qui pourtant est un symbole précis se retrouve
partout où chacun l’exprime comme il le perçoit, vous le percevez
donc ainsi, comme une porte ?
Dans
mon histoire, l'Arc-en-ciel n'est pas la porte mais le chemin qui
mène à la porte.
24. Emmanuelle
Olguin, que lisez-vous ces jours ?
Des
BD et des contes.
25. Quel(le) est
l’auteur(e) à ne pas manquer en :
- Bande dessinée :
«- Littérature :
26 . Quel film
vous a le plus marqué ?
- Le film
incontournable ?
- Le réalisateur ou
la réalisatrice ?
- L’acteur ou
l’actrice ?
27. Qu’écoutez-vous
en ce moment ?
28. Quels sont vos
goûts musicaux ?
- l’album
incontournable ?
- Le (la) chanteur
(teuse) ?
- Le (la)
musicien(ne) ?
Si
vous le permettez, je vais répondre à toutes ces questions en une
seule fois. Je n'ai pas vraiment de goûts précis. J'aime les
histoires soit amusantes, soit émouvantes (ou les deux). Pour moi
l'art est à la fois quelque-chose de beau et capable de créer de
l'émotion.
En
vrac, je vais vous donner quelques noms d'œuvres
et/ou d'auteurs que j'aime bien, dans divers domaines :
Œuvres
: Astérix, Yakari, Blake et Mortimer, Louca, les Schtroumfs (BD),
Avatar, Les Intouchables, les Choristes, les Visiteurs, la Mélodie
du Bonheur (Cinéma)
Artistes
: Isabelle Dethan (BD), Isabelle Allende, Victor Hugo (écrivains),
Lydie Godbillon, Salvador Dali (peintres), Ennio Morricone,
Jean-Jacques Goldman (musiciens).
JEAN-JACQUES GOLDMAN
Crédit: https://jjgoldman.net/
29. Quel est votre
plus grand désir ?
Dans
le domaine de la BD : que les enfants aiment mes BD et qu'ils en
redemandent.
Pour
le reste, c'est personnel.
30. Qu’est-ce que
vous aimez ?
L'art,
la nature, le sport, la famille
31. Qu’est-ce que
vous n’aimez pas ?
La
violence, la jalousie, l'hypocrisie.
32. Le petit jeu qui
termine notre interview. Tous les artistes doivent y participer.
Alors en deux mots ;
Julie : mon
héroïne préférée
Hergé : Tintin
et Milou
Angoulème : le
festival de la BD
Les femmes dans la
bande dessinée : encore peu représentées
La bande dessinée
en France : toute une culture
Notre interview est
terminée, vous pouvez conclure. Dites ce que vous voulez. Et merci
encore pour votre gentillesse.
Je
suis ravie de m'être lancée dans cette aventure, celle de créer
des bandes dessinées.
Complètement
autodidacte, j'ai quand même eu la chance de rencontrer des
dessinateurs de BD professionnels qui m'ont donné quelques conseils.
J'ai
surmonté la déception de n'avoir pas trouvé d'éditeur. Pour le
1er tome, je suis passée par un site d'autoédition en ligne
(thebookedition.com) et pour le 2ème tome, je me suis
"professionnalisée", en allant chercher les conseils d'un
éditeur pour l'impression, la commercialisation et la promotion de
mon livre. J'ai aussi créé un site internet dans lequel je présente
mes BD et les différents aspects de mon projet : https://www.cobeditions-jeunesse.fr/
L'important,
c'est, d'abord, se faire plaisir, ensuite faire preuve de patience,
de persévérance et ne pas se décourager.
Ichigo Samuru
mardi 19 septembre 2017
FLORENT MAUDOUX: L’œil du tigre.
Interview de Florent Maudoux
Bonjour Florent Maudoux, tout
d’abord, comment vous est venue l’idée d’être auteur ?
Je rappelle juste ce qu’on m’a dit : « un auteur est
scénariste et dessinateur » c’est exact n’est-ce pas ?
Alors celle-là on ne me l'avait
jamais faite. D'habitude on me demande comment j'ai eu l'idée de
Freaks. En fait on ne décide pas un jour de devenir auteur, on l'est
au fond de soi, puis parfois la chance vous tombe dessus de réaliser
votre rêve.
Est-ce le dessin ou le fait de
raconter des histoires qui vous ont attiré le plus ?
C'est le fait de raconter des
histoires avec des dessins qui me fait le plus vibrer.
Sur Label 619, j’ai vu votre
travail déjà conséquent, mais une chose m’a surpris c’est
ceci :
« Florent Maudoux croise la plume
avec Ophélie Bruneau dans ce nouvel avatar de l’univers de Freaks’
Squeele ! C’est maintenant en roman que l’auteur
décline les aventures de ses superhéros déjantés »
Alors nous allons reprendre depuis
le début :
Comment présenter Freak’s Squeele
en quelques mots ?
C'est l'histoire de trois étudiants
super-héros un peu loser qui se rendent compte que la fac dans
laquelle ils se sont inscrit est une immense escroquerie.
Il existe une série de base et des
histoires qui en découle, c’est bien cela ?
Oui, mais ces histoires peuvent se
lire indépendamment. Elles ont toutes un début et surtout une fin.
Je déteste les spin-off qui n'ont ni queue ni tête et qui ne
peuvent se comprendre qu'à la lumière du matériau d'origine.
Comment lire votre œuvre avec le
plus de profits ? Parce que si j’ai bien vu, il y a la série
Freak’s Squeele en 7 tomes, il y a Freak’s Squeele Rouge en trois
tomes, Masiko un one shot, Funérails 1 à 3, le Tome 1 du manga
inédit de Chance, et le fameux roman.
Je recommanderais à tout lecteur de
commencer là où il en a envie. En fonction du pitch ou de la
couverture, voire du style de dessin puisque je ne suis que le
scénariste de Rouge. Je suis d'ailleurs très content et fier que
certaines personnes préfèrent Rouge à Freaks.
(Votre humilité vous honore)
Pourquoi avez-vous choisi deux
éditions pour la série Freak’s Squeele, l’une en couleur,
l’autre en NB ?
Je n'ai pas vraiment choisi mais
plutôt subi l'édition couleur.
Quelles sont vos inspirations
principales pour avoir créé cet univers ?
Voilà la question que tout le monde
me pose. La réponse reste la même : la vie, l'actualité, les
femmes.
Une école pour sur-doué, cela
n’est pas trop du déjà vu ? Je pense à l’école de Xavier
fort célèbre ou même dans certains manga japonais.
C'est pour ça que le pitch ne
tourne justement pas autour d'une école de super-héros, mais une
école de super-tocards. Au début je voulais même créer une école
de super-vilains, mais je n'étais pas à l'aise avec l'idée que des
jeunes puissent volontairement s'inscrire dans un tel établissement.
Quel est votre personnage préféré
que vous avez créé ?
Aucun en particulier, je les aime
tous du plus abjectement petit au plus lumineux. Ils n'existent pas
les uns sans les autres.
Ces personnages sont-ils vivants
pour vous ? Parce que pour un lecteur, ils le sont !
Oui, dès l'instant où les lecteurs
leur donnent ce surplus de vie, les personnages de Freaks échappent
à mon contrôle. C'est même le sujet sous-jacent de la série :
à quel moment est-on vivant ou mort ? Comment devient-on le
héros de sa propre histoire ?
Pouvez-vous nous parler des
principaux personnages ?
Je ne ferais que paraphraser le
contenu de Freaks. Et je ne peux pas résumer 14 tomes de BD en une
phrase. L'avantage de développer des personnages sur autant de pages
c'est qu'ils peuvent sortir de leur archétype.
Aimez-vous faire souffrir vos
personnages ?
Non. Mais j'apprends à le faire
plus souvent, parce que s'ils surmontent ces épreuves, ils en
sortent grandit.
Comme je n’ai pas encore tout lu,
je vous pose une question qui peut-être a la réponse dans votre
œuvre. Pensez-vous qu’un de vos principaux personnages puisse
mourir ?
C'est déjà arrivé. Je tiens aussi
à préciser qu'il n'y a pas de résurrection dans Freaks. La Mort
est quelque chose d'irrévocable. Comme... Dans la vraie Vie.
Vous donnez-vous des limites pour
l’écriture de vos histoires ?
Oui, c'est normal et c'est saint de
faire attention à ton général d'une série. D'ailleurs c'est pour
ça que Freaks se décline en spin-off, ils ont tous une identité :
afin de ne pas sortir du contrat passé avec le lecteur sur un titre.
Une série c'est une affaire de confiance, je ne peux pas faire
n'importe quoi sous prétexte que je suis le seul maître à bord.
Trahir la confiance des gens c'est mauvais.
J’ai remarqué que Label 619, dans
le peu que j’ai déjà pu lire, il y a quand même une certaine
morale. Disons que vous dénoncez certaines dérives, par exemple
dans HeartBreaker ou Janitor que j’ai lus dernièrement. Est-ce
juste ?
Oui, on est des gentils garçons
dans le Label. On est touchés par ce qui nous entoure et on défend
des valeurs. Les œuvres sont importantes pour ceux qui les écrivent
et ceux qui les lisent. Elles permettent de se mettre au clair avec
ses propres démons. Boris Cyrulnik a écrit un beau livre sur la
question : nous sommes responsables de ce que nous écrivons.
Attachez-vous une importance à
apporter un message dans Freak’s Squeele comme vos camarades ?
Je m'inclus dans le Label, donc oui,
il y a un sous-texte dans Freaks. Je me suis servi de ma déception
face au système éducatif pour écrire sur le sujet. Le contrat
implicite qu'il y a entre l'éducation nationale et l'élève qui
aujourd'hui est complètement dévoyé. Nous payons une fortune pour
subventionner des usines à chômeurs. C'est d'autant plus
d'actualité que les bacheliers ont eu toutes les peines du monde à
trouver une fac au début de l'été. Freaks a commencé en 2008 et
presque dix ans plus tard le problème reste le même.
Il y a de l’humour dans Freak’s
Squeele, est-ce important pour vous ?
Oui, parce que la Vie et la Mort
c'est ça aussi. A la manière de Pratchett, j'aime beaucoup
déconstruire les figures apocalyptiques comme le Faucheur, la Mort,
le Diable. L'humour est un formidable moyen d'expression et j'ai une
vie très drôle aussi. J'espère transmettre un peu de cette bonne
humeur aux lecteurs.
Que voulez-vous que l’on retienne
de Freaks’ Squeele, Florent Maudoux ?
Que c'est une œuvre honnête moins
bête qu'elle en a l'air.
Nous n’allons pas aller trop loin
dans votre œuvre, car il serait dommage de faire trop de spoiler.
Les premiers lecteurs ont découvert votre univers et leurs aventures
à la sortie de chaque volume alors il ne faudrait pas dégoûter les
nouveaux (comme votre serviteur). Et nous avons déjà un résumé de
chaque volume sur le site du Label 619 (voir le lien ci-dessous).
Quel a été la réaction des premiers lecteurs de Freak’s
Squeele ?
L'accueil a été très bon, très
rapidement. Je suis peut-être arrivé sur le marché de la BD avec
un format et un style qui étaient frais.
Êtes-vous sensible aux remarques
des lecteurs et jusqu’à quel point peuvent-elles vous influencer ?
J'y suis sensible, après il est
toujours difficile de savoir quel impact ça a réellement sur
l'écriture. Mais c'est comme ça que le récit prend vie. D'ailleurs
j'ai voulu faire un hommage aux lecteurs dans le dernier tome de
Freaks.
Freak’s Squeele a été traduit en
anglais. Avez-vous participé à la traduction, en êtes-vous
content ?
Tu oublies de préciser que c'est
une traduction pirate. Non je n'y ai pas participé, mais je suis
très touché d'avoir fait l'attention d'un tel effort. Pour mon
niveau d'anglais il me semble que c'est assez fidèle à l'original.
Ceci dit, une version Anglaise officielle va voir le jour.
(Je ne savais pas pour la version
pirate et je suis heureux pour l’officielle qui va sortir, bravo!)
Freak’s Squeele est classé dans
Comics sur le site de Label 619 en manga sur Manga Fox, pourquoi ?
Je n'en sais pas plus que toi sur la
question. Mon dessin et ma narration sont issus d'un mélange
d'influences cinématographiques, BD et mangas. Pas étonnant que
Freaks soit difficile à classifier.
Pour quels lecteurs avez-vous écrit
Freak’s Squeele ?
Pour mes proches et ma femme en
particulier, c'est aussi la BD que j'avais envie de lire. J'ai été
étonné que le titre soit aussi adopté par les ados alors qu'il
s'adressait à de jeunes adultes.
Y a-t-il des projets autour de
Freak’s Squeele ?
Un livre de jeu de rôle va voir le
jour. Pour le reste on verra.
Le livre est sorti: http://www.ankama-shop.com/fr/livres/1024-freaks-squeele-le-jeu-d-aventure-ecran-livret.html
Si quelqu’un venait et vous
proposait un film comme ce fut le cas pour Valérian, quelle serait
votre réaction ?
Ça dépend qui se propose de faire
le film et avec quel argent. Je commence à mieux comprendre le
milieu du cinéma et c'est avant tout une question de financement et
d'influence.
Avez-vous vu le film « Valérian » ?
Non, mais si la question est de
savoir si je participe au Besson bashing, alors non, j'ai bien aimé
Lucy par exemple. Après je ne suis pas fan de tous ses films non
plus, mais c'est quand même le gars qui a fait Léon.
Que pensez-vous des adaptations
cinématographiques des comics ou des mangas papiers au cinéma ?
Ça dépend des titres, il y a des
films plus ou moins réussis. J'ai bien aimé Watchmen, mais par
exemple je préfère les versions manga de Nausicäa et Akira. Pour
Mutafukaz c'est encore autre chose, comme j'ai participé au film
c'est différent.
En général je préfère oublier le
matériau d'origine pour aborder le film comme un nouvel objet
culturel. Par exemple j'aime Dune le livre et le film de Lynch pour
des raisons totalement différentes.
Quel est, pour vous, le film le plus
réussi ?
C'est une question qui appelle une
réponse subjective ou objective ?
(Ah c’était
plutôt une réponse objective que j’attendais, mais ce n’est pas
important)
Quelques mots sur Doggy Baggs 1 et 6
auxquels vous avez participé ?
J'ai aussi participé au 3 ainsi
qu'au 13.
Les doggybags sont souvent vus comme
des grosses rigolades. Mais comme toutes les BD 619, il y a pas mal
de réflexion derrière.
Que lisez-vous ces jours Florent
Maudoux en comics, en manga ,
en bande dessinée « Franco Belge »
ou autres ?
Je ne fais pas de distingo entre les
comics, manga et BD. Si je dois citer un titre : To your
Eternity de Yoshitoki Oima.
Pour vous qui est LE maître absolu
de la bande dessinée ?
Aucun auteur de BD n'a de maître,
c'est le privilège de bosser dans un milieu qui doit se réinventer
à chaque génération.
Pour vous quels sont les bédés
(tous genres confondus) incontournables, celles qu’il faut lire une
fois au moins.
Personne n'est obligé de lire quoi
que ce soit. Si je cite des noms ça va induire un biais chez le
lecteur qui va se sentir obligé d'aimer ou de détester en fonction
de s'il a ou non aimé mon travail. Je ne veux porter préjudice à
aucun de mes collègues, même à ceux qui sont morts.
Avez-vous lu Bandette ?
Non.
Votre auteur de
bédé préféré ?
La réponse varie selon les périodes
de ma vie. En ce moment j'aime bien Minetaro Mochizuki. Je trouve sa
narration d'une élégance rare.
Votre musique ?
Creedance Clearwater Revival.
Votre écrivain ?
Alain Damasio.
Et votre cinéma ?
Celui des frères Coen.
Ce qui nous amène à poursuivre ce
petit questionnaire, petite torture, eh eh eh, que tous les artistes
doivent affronter, mais vous, vous aurez la dose, Florent, cela vous
apprendra de nous renvoyer à l’école. En deux mot que pouvez-vous
dire sur :
Je n'ai pas envie de répondre à ce
jeu. Désolé mais ça ne présente aucun intérêt.
(Bien vous en avez la totale liberté,
merci pour votre franchise)
Une fois que j'aurais tout lu Freak's Squeel, nous en reparlerons sur BAZAR COMICS. Merci encore à Florent Maudoux pour sa patience sa gentillesse, sa franchise.
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